« Les systèmes de santé centralisés ne répondent pas aux besoins de 4 milliards de personnes. Notre vision, c’est celle des soins au point de service. »

« Les systèmes de santé centralisés ne répondent pas aux besoins de 4 milliards de personnes. Notre vision, c’est celle des soins au point de service. »

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Le Dr Anita Goel, MD, experte de renom en nanobiophysique et en diagnostics au point de soins, explique comment un modèle de santé centralisé pénalise plus de quatre milliards de personnes à travers le monde. Elle expose sa vision d’un avenir décentralisé et mobilisé, détaillant le développement de la plateforme Gene-RADAR. Cet outil de diagnostic mobile permet la détection en temps réel et sur site des biomarqueurs d’ADN et d’ARN, offrant ainsi aux individus les moyens de prendre leur santé en main, où qu’ils se trouvent.

Diagnostics décentralisés au point de soins : un nouveau paradigme pour l’accès à la santé mondiale

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L’échec des modèles de soins de santé centralisés

Selon le Dr Anita Goel, le paradigme actuel des soins de santé centralisés perdure depuis plus de quatre cents ans. Ce modèle repose sur le déplacement des patients vers des infrastructures concentrées, comme les hôpitaux et les laboratoires, pour accéder aux soins et aux informations. Il en résulte une crise mondiale d’accès aux soins, privant plus de quatre milliards de personnes de services de santé de base.

Le Dr Goel souligne que même dans les pays développés comme les États-Unis, ce système a engendré une crise de plusieurs milliers de milliards de dollars. Elle estime que les simples réformes politiques, telles que l’Obamacare ou le Trumpcare, ne suffisent pas à résoudre ces problèmes structurels profondément ancrés.

Vers un système de santé décentralisé

Le Dr Anita Goel défend une vision transformatrice des soins de santé de demain : mobiles, décentralisés et personnalisés. Ce changement s’apparente aux révolutions survenues dans d’autres secteurs, comme l’impact de Google sur l’information, celui des téléphones portables sur les télécommunications, ou encore celui d’Apple sur l’informatique personnelle.

L’idée centrale est de transférer les diagnostics et les informations de santé des institutions vers l’individu, éliminant ainsi les barrières géographiques et infrastructurelles qui privent des milliards de personnes de soins rapides.

Le goulot d’étranglement des laboratoires centralisés

Le processus diagnostique actuel illustre parfaitement les limites du modèle centralisé. Le Dr Goel décrit le parcours type : consultation médicale, prélèvement d’échantillons (sang, salive, urine), envoi vers un laboratoire centralisé, puis visite de suivi pour les résultats. Ces laboratoires exigent des équipements complexes, une alimentation électrique stable, de l’eau courante et du personnel qualifié.

Ces étapes entraînent des délais considérables. Aux États-Unis, note le Dr Goel, l’attente des résultats peut varier de quelques jours à plusieurs semaines, voire des mois. Ce goulot d’étranglement retarde les traitements et est totalement inaccessible aux quatre milliards de personnes dépourvues de cette infrastructure.

La plateforme de diagnostic mobile Gene-RADAR

Pour pallier ces lacunes, le Dr Anita Goel et son équipe chez Nanobiosym ont développé Gene-RADAR. Cette plateforme mobile incarne la vision d’un système de santé décentralisé, offrant des capacités diagnostiques de qualité laboratoire en dehors des structures traditionnelles.

Fruit de plus de vingt ans de recherche en nanobiophysique, cette technologie représente une avancée majeure visant à démocratiser l’accès aux diagnostics avancés.

Détection en temps réel des biomarqueurs d’ADN et d’ARN

L’innovation clé de Gene-RADAR réside dans sa capacité à détecter en temps réel des marqueurs moléculaires d’ADN et d’ARN, qui constituent les signatures génétiques de nombreuses maladies infectieuses, cancers et troubles génétiques.

Désormais, des tests autrefois longs et complexes peuvent être réalisés instantanément au point de soins, marquant un progrès considérable en rapidité et en efficacité diagnostique.

L’autonomisation des patients face à leurs données de santé

Comme l’explique le Dr Goel, l’objectif fondamental de ce nouveau paradigme est de permettre aux individus de reprendre le contrôle de leur santé. En décentralisant les diagnostics, les patients accèdent directement à des informations cruciales, sans intermédiaire ni attente.

Le Dr Goel évoque un idéal : un accès aux données de santé « n’importe où, n’importe quand ». Ce recentrage sur le patient favorise une prise de décision éclairée et des traitements plus personnalisés.

Résoudre la crise mondiale de l’accès aux soins

Les diagnostics au point de soins dépassent le simple confort dans les pays développés. Le travail du Dr Goel s’attaque directement au problème des quatre milliards de personnes exclues des laboratoires centralisés. En supprimant le besoin d’infrastructures lourdes, Gene-RADAR peut desservir les communautés isolées, précaires et mal desservies à travers le monde.

Lors de son entretien avec le Dr Goel, le Dr Anton Titov a souligné comment cette technologie rend les diagnostics accessibles là où vivent les populations. Cette décentralisation ne se contente pas d’améliorer le système existant ; elle ouvre la voie à un accès équitable aux soins et à une résolution durable de la crise sanitaire mondiale.

Transcription intégrale

Dr. Anton Titov, médecin : Quelle est votre vision pour améliorer la prestation des soins de santé ? En quoi diffère-t-elle des systèmes établis ?

Dr. Anita Goel, médecin : Aujourd’hui, la plupart des patients passent par les hôpitaux pour accéder aux soins. Je crois que la santé de demain devra être plus mobile, décentralisée et personnalisée.

Depuis quatre cents ans, notre modèle repose sur la centralisation. On se rend dans des infrastructures concentrées—hôpitaux, laboratoires—pour obtenir des informations sur sa santé.

Résultat : plus de quatre milliards de personnes n’ont pas accès aux soins de base. Aux États-Unis, nous faisons face à une crise de plusieurs milliers de milliards de dollars.

Que ce soit l’Obamacare ou le Trumpcare, ces politiques seules ne suffiront pas. Chez Nanobiosym, nous faisons pour la santé ce que Google a fait pour l’information, les mobiles pour les télécoms, et Apple pour l’informatique personnelle.

Nous rendons mobiles, décentralisés et personnalisés les futurs systèmes de santé.

Depuis quatre cents ans, tout repose sur la centralisation. On va à l’hôpital, on consulte des experts, on utilise des infrastructures lourdes pour connaître son état de santé.

Notre modèle diagnostique dépend entièrement des laboratoires centralisés. On se fait prélever du sang, de la salive, des urines ou d’autres fluides, puis on envoie les échantillons à un labo.

Le laboratoire exige des machines complexes, de l’eau, de l’électricité, du personnel formé et des équipements coûteux. Ensuite, les données remontent jusqu’au cabinet, et il faut une visite de suivi pour obtenir les résultats et un traitement.

Aux États-Unis, ce processus peut prendre de quelques jours à plusieurs semaines, voire des mois. Tout dépend du test et de la localisation.

Quatre milliards de personnes sur Terre n’ont tout simplement pas accès à cette infrastructure centralisée.

Dr. Anton Titov, médecin : Votre paradigme diagnostique repose donc sur le point de soins, accessible partout où vivent les gens.

Dr. Anita Goel, médecin : Exactement. Notre vision est de permettre à chacun de prendre le contrôle de sa santé. Nous voulons offrir un accès aux informations de santé n’importe où, n’importe quand.

C’est le rêve qui guide notre travail.

Dr. Anton Titov, médecin : Qu’est-ce que Gene-RADAR et que permet-il aujourd’hui en matière de diagnostics ?

Dr. Anita Goel, médecin : Gene-RADAR est une plateforme mobile de diagnostic qui s’appuie sur vingt ans de mes recherches en nanobiophysique. Elle permet la détection en temps réel de marqueurs moléculaires d’ADN et d’ARN.