Fractures ostéochondrales chez les sportifs 
 OCD : Ostéochondrite disséquante 
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Fractures ostéochondrales chez les sportifs OCD : Ostéochondrite disséquante 7

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Spécialiste de renom en chirurgie du genou et réparation du cartilage, le docteur Matthias Steinwachs aborde le sujet des fractures ostéochondrales chez les sportifs. Il précise en quoi ces lésions diffèrent des pathologies chroniques telles que l’ostéochondrite disséquante (OCD). Le docteur Steinwachs évoque les causes fréquentes, notamment la luxation patellaire et les déchirures ligamentaires. Il présente le traitement optimal, qui consiste en une réfixation chirurgicale du fragment ostéocartilagineux. Cette approche offre d’excellents résultats de guérison et un pronostic favorable pour les patients.

Diagnostic et Traitement des Fractures Ostéochondrales du Genou

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Qu'est-ce qu'une fracture ostéochondrale ?

Une fracture ostéochondrale est un type spécifique de lésion du genou. Selon le Dr Matthias Steinwachs, il s'agit d'une fracture qui arrache un fragment osseux et le cartilage adjacent d'une zone portante de l'articulation. On parle aussi de fractures en copeaux. La lésion touche la plaque osseuse sous-chondrale, située juste sous le cartilage. Cette combinaison de lésions osseuses et cartilagineuses la distingue des autres traumatismes du genou.

Causes fréquentes chez les sportifs

Les fractures ostéochondrales surviennent souvent chez les sportifs suite à un traumatisme à haute énergie. Le Dr Matthias Steinwachs cite notamment la luxation traumatique de la rotule comme cause principale. Elles résultent aussi fréquemment de lésions ligamentaires sévères, comme une rupture du ligament croisé antérieur (LCA), où un fragment peut être arraché de la partie postérieure de la tête tibiale. Le caractère aigu de ces lésions explique leur fréquence en médecine du sport et en traumatologie orthopédique.

Approche thérapeutique optimale

Le traitement de référence d'une fracture ostéochondrale est la stabilisation chirurgicale. Le Dr Matthias Steinwachs souligne que si le fragment cartilagineux peut être repositionné anatomiquement, le pronostic est excellent. Une fixation stable est essentielle à une bonne cicatrisation, ce qui peut nécessiter l'utilisation de vis pour maintenir la pièce osseuse et cartilagineuse en place. Cette intervention offre ainsi les conditions biologiques optimales pour une consolidation efficace.

Processus de récupération et de rééducation

La récupération après une fracture ostéochondrale exige une rééducation adaptée. Comme le note le Dr Matthias Steinwachs, le matériel d'ostéosynthèse, tel que les vis, doit souvent être retiré lors d'une seconde intervention. Le parcours thérapeutique comprend donc une chirurgie de fixation initiale suivie d'une ablation ultérieure. Les patients doivent suivre un programme structuré de kinésithérapie pour retrouver la fonction complète du genou, la force musculaire et l'amplitude articulaire avant de reprendre le sport.

Différence avec l'ostéochondrite disséquante

Il est crucial de distinguer une fracture ostéochondrale aiguë de l'ostéochondrite disséquante (OCD). Le Dr Matthias Steinwachs précise que l'OCD est une maladie chronique de l'os sous-chondral. Son traitement vise à prendre en charge la pathologie osseuse sous-jacente, souvent par greffe d'os spongieux pour restaurer la biologie locale. En revanche, la fracture ostéochondrale est un événement traumatique aigu : la pathologie est la fracture elle-même, et non une défaillance biologique de l'os, ce qui explique l'efficacité de la fixation chirurgicale.

Transcription intégrale

Dr. Matthias Steinwachs, MD: Les traumatismes du genou impliquent fréquemment non seulement des lésions des ligaments, de la rotule et du ménisque, mais aussi des fractures ostéochondrales.

Qu'est-ce qu'une fracture ostéochondrale ? Comment la traiter, surtout chez les sportifs ?

Il s'agit de fractures qui détachent une partie de l'os et du cartilage d'une zone portante de l'articulation. On les observe après une luxation traumatique de la rotule, d'où leur nom de fractures en copeaux.

L'étiologie est un traumatisme aigu à haute énergie, qui arrache un fragment de cartilage associé à une plaque osseuse sous-chondrale. Ces fractures sont fréquentes chez les sportifs.

On en voit également après des ruptures ligamentaires traumatiques du genou. Les lésions ligamentaires sont donc un facteur favorisant.

Parfois, des fractures ostéochondrales surviennent à l'arrière de la tête tibiale suite à une rupture du LCA. Les localisations sont variées.

Le point positif est que ces fractures cicatrisent généralement très bien comparé à des problèmes chroniques du genou. Si l'on peut repositionner le fragment cartilagineux correctement et le fixer solidement, on obtient les meilleures conditions pour une guérison optimale.

Dans certains cas, il faut utiliser des vis pour fixer la fracture, vis qui devront être retirées ultérieurement. C'est pourquoi la rééducation est essentielle après ce type de lésion.

Les fractures ostéochondrales diffèrent nettement d'autres lésions ostéochondrales, comme celles observées dans l'ostéochondrite disséquante (OCD). L'OCD est une maladie de l'os sous-chondral.

Son traitement nécessite une greffe d'os spongieux pour rétablir la biologie sous-chondrale, car c'est là que réside la pathologie. Pour guérir l'OCD, il faut traiter cette atteinte osseuse sous-jacente.

Dans le cas d'une fracture ostéochondrale, la pathologie n'est pas dans l'os sous-chondral, mais dans la fracture elle-même, qui se fixe facilement. C'est pourquoi le traitement donne généralement d'excellents résultats.