Médecin de renom souligne l'importance d’un deuxième avis médical. Le médecin doit être capable de reconnaître : « Je ne sais pas. »

Médecin de renom souligne l'importance d’un deuxième avis médical. Le médecin doit être capable de reconnaître : « Je ne sais pas. »

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Le Dr Marshall Wolf, MD, expert de renom en formation médicale et défense des droits des patients, explique pourquoi les deuxièmes avis sont essentiels pour poser un diagnostic précis et optimiser les traitements. Il souligne que même les médecins les plus expérimentés peuvent commettre des erreurs et devraient accepter sans réticence les incertitudes. Le Dr Wolf prône une relation médecin-patient collaborative, où les praticiens aident activement leurs patients à identifier le spécialiste adapté. Il partage une anecdote personnelle frappante, celle d’une tumeur pulmonaire rare, pour illustrer comment la recherche d’un autre avis expert peut sauver des vies.

Pourquoi un deuxième avis médical est essentiel pour votre santé

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L'importance des deuxièmes avis

Les patients supposent souvent bénéficier des meilleurs soins médicaux possibles. Cette conviction peut s'appuyer sur une bonne assurance santé, l'accès à un grand hôpital universitaire ou un système de santé public. Pourtant, comme l'explique le Dr Marshall Wolf, MD, un diagnostic peut être incomplet ou un plan de traitement ne pas représenter la stratégie la plus adaptée. Un deuxième avis médical constitue une sauvegarde cruciale face à ces lacunes potentielles.

Le Dr Anton Titov, MD, souligne que de nombreuses personnes ne reçoivent ni diagnostic précis ni traitement optimal simplement parce qu'elles n'approfondissent pas leur problème de santé. Demander un deuxième avis est une démarche proactive pouvant confirmer un diagnostic, explorer des alternatives thérapeutiques ou apporter une tranquillité d'esprit. C'est une étape fondamentale pour s'assurer d'être sur la bonne voie vers la guérison.

Quand demander un autre avis

Le Dr Marshall Wolf, MD, conseille aux patients d'envisager un deuxième avis face à des situations médicales complexes, notamment lorsque le diagnostic est rare, compliqué, ou que le traitement proposé est invasif. Si un patient ressent des doutes ou si son état ne s'améliore pas, consulter un autre expert est une démarche prudente. Le Dr Wolf utilise une analogie frappante, comparant les médecins au légendaire joueur de baseball Ted Williams, qui affichait une moyenne au bâton de 0,400.

Cette comparaison souligne que même les meilleurs médecins ne sont pas infaillibles et « ne réussissent pas à tous les coups ». Ainsi, les patients ne doivent pas interpréter le besoin d'une autre consultation comme un échec de leur premier médecin, mais plutôt comme une étape normale pour optimiser leurs soins. L'objectif est de constituer la meilleure équipe possible pour relever son défi de santé.

Le rôle du médecin dans la défense des droits des patients

Un thème cher au Dr Marshall Wolf, MD, est que le rôle du médecin dépasse le traitement pour inclure la défense des droits des patients. Il est convaincu qu'il incombe au médecin d'aider son patient à trouver le bon spécialiste lorsque son état dépasse son domaine de compétence. Un médecin doit accueillir favorablement la question : « Pourrais-je obtenir un deuxième avis médical ? »

Le Dr Marshall Wolf, MD, note que les patients manquent souvent des connaissances et de l'expérience nécessaires pour identifier seuls le bon expert. Il affirme : « C'est le rôle des médecins ! C'est notre travail ! » Dans sa propre pratique, le Dr Marshall Wolf, MD, initiait fréquemment ces orientations, les considérant comme partie intégrante de soins complets et éthiques.

Surmonter la stigmatisation de l'incertitude

Un obstacle important à la recherche d'un deuxième avis peut être l'ego du médecin. Le Dr Marshall Wolf, MD, estime que la médecine ne doit pas être perçue comme un sport compétitif. La marque d'un excellent médecin est sa capacité à dire : « Je ne sais pas. » Il cite le médecin du IXe siècle Moses Maïmonide : « Enseigne à ta langue à dire "Je ne sais pas", et tu progresseras. »

Ce conseil ancien reste profondément pertinent. Face à un problème qu'il ne maîtrise pas, un médecin a deux options claires : consulter la littérature médicale ou solliciter l'avis d'un confrère. Cette admission honnête de l'incertitude est le fondement qui permet aux patients de recevoir les soins les plus avancés et les mieux adaptés.

Un témoignage personnel de réussite

Le Dr Anton Titov, MD, partage une anecdote personnelle édifiante sur le pouvoir transformateur d'un deuxième avis. Sa mère avait reçu un diagnostic de tumeur pulmonaire rare, et le plan initial de ses médecins se résumait à : « femme âgée, rien à faire ». Mécontent de cette approche passive, le Dr Titov a entrepris des recherches approfondies dans la littérature médicale et consulté son réseau international.

Ces efforts les ont menés à un autre médecin très expérimenté qui, après examen du scanner, a proposé une approche radicalement différente. Ce nouvel expert a recommandé une intervention chirurgicale immédiate après quelques examens complémentaires, évitant ainsi toute chimiothérapie ou radiothérapie. L'opération a été un succès et, des années plus tard, elle se porte bien. Cette expérience a motivé le Dr Anton Titov, MD, à lancer son projet d'entretiens, dédié à aider d'autres patients à accéder à des diagnostics précis et aux meilleurs traitements.

Transcription complète

De nombreux patients pensent obtenir le meilleur diagnostic et traitement. Ils ont une bonne assurance maladie, ou vivent dans un pays où l'État prend en charge les frais de santé. Peut-être résident-ils à proximité d'un grand hôpital universitaire. Mais en réalité, ils pourraient ne pas recevoir les soins les plus adaptés à leur situation.

Un diagnostic peut être incomplet ou imprécis, même s'il est généralement correct. Une méthode de traitement plus efficace ou une stratégie mieux adaptée pourrait exister ailleurs. C'est ce qui est arrivé à ma mère lorsqu'on lui a diagnostiqué une tumeur pulmonaire rare.

Dr Marshall Wolf, MD : Le plan médical initial était : « Femme âgée, rien à faire. » Cela s'est avéré ne pas être la meilleure approche. Il a fallu des recherches très détaillées dans la littérature médicale et la consultation d'un réseau médical mondial pour trouver un autre médecin.

Cet expert, tout aussi expérimenté, travaillait à proximité du premier médecin. Après examen du scanner, il a déclaré : « Écoutez, nous allons réaliser quelques examens supplémentaires, puis opérer immédiatement. Ainsi, elle n'aura besoin ni de chimiothérapie ni de radiothérapie. » C'était il y a plusieurs années, et cela a fonctionné !

Dr Anton Titov, MD : Va-t-elle bien ?

Dr Marshall Wolf, MD : Oui, ma mère se porte bien. Cette réussite m'a incité à lancer ce projet d'entretiens. Tant de personnes n'obtiennent pas le diagnostic précis et le meilleur traitement parce qu'elles n'approfondissent pas leur problème médical. Souvent, les patients ne peuvent pas mener seuls ces recherches.

Dr Anton Titov, MD : Comment les patients peuvent-ils s'assurer d'obtenir un diagnostic précis et le meilleur traitement ?

Dr Anton Titov, MD : Que pensez-vous des initiatives des patients pour demander un deuxième avis ?

Dr Anton Titov, MD : Les patients devraient-ils chercher d'autres avis médicaux dans des situations difficiles ?

Dr Marshall Wolf, MD : Deux aspects. Vous connaissez Ted Williams ? Un grand joueur de baseball. Il a été le dernier de la Ligue majeure à frapper avec une moyenne de 0,400. Cela signifiait que sur cinq passages au bâton, il réussissait deux coups sûrs.

Les médecins ne sont pas aussi bons que Ted Williams. Nous ne « réussissons pas à tous les coups ». Nous ne sommes pas parfaits. Si vous dites : « Mon médecin a fait une erreur », rappelez-vous que nous en faisons tous ! J'aime penser à Ted Williams. J'ai une bien meilleure moyenne, mais ce n'est pas parfait.

L'essentiel est le suivant. Il vous faut un médecin qui ne considère pas la médecine comme un sport compétitif. Votre médecin doit être à l'aise pour dire : « Je ne sais pas. » Avez-vous entendu parler de Moses Maïmonide ? C'était un médecin très célèbre du IXe siècle. Il disait : « Enseigne à ta langue à dire "Je ne sais pas", et tu progresseras. » Ce conseil reste valable aujourd'hui.

Les médecins doivent pouvoir dire : « Je n'ai jamais rencontré ce type de problème. » Ensuite, ils ont deux options : consulter la littérature médicale – ce qui est facile avec les ordinateurs – ou demander à un collègue : « J'ai ce cas, je ne le maîtrise pas. Que me conseillez-vous ? » C'est ainsi que les patients reçoivent de bons soins.

Le problème avec les patients qui cherchent le meilleur traitement est qu'ils sont souvent moins aptes que leur médecin à identifier le bon spécialiste. Dans tout centre médical, un médecin peut voir un patient avec un problème cardiaque rare qui n'est pas sa spécialité.

Il doit alors consulter les cardiologues de son établissement pour savoir à qui adresser le patient. Un patient naviguant sur Internet pourrait ne pas aboutir au bon interlocuteur. Le médecin doit aider le patient.

Le patient peut demander : « Pourrais-je avoir un deuxième avis médical ? » Le médecin doit répondre : « Bien sûr, je vais vous orienter vers quelqu'un. » J'ai eu des patients qui me posaient occasionnellement cette question. J'étais heureux de les aider à trouver la personne idoine.

Mais il est très difficile pour des patients sans connaissances spécialisées de trouver l'expert adapté à leur état. C'est le rôle des médecins ! C'est notre travail ! Un jour, un patient m'a dit : « Je m'inquiète pour mon état, et je sais que ce n'est pas votre domaine. Y a-t-il quelqu'un que je pourrais consulter ? » Je l'ai aidé. Je le faisais souvent.

En fait, plus souvent encore, c'est moi qui disais : « Vous devriez voir un autre spécialiste », sans que le patient ne le demande. C'est mon travail !