Traitement du cancer rectal 
 Intervention chirurgicale 
 Compétences requises du chirurgien 
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Traitement du cancer rectal Intervention chirurgicale Compétences requises du chirurgien 2

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Le Dr Torbjorn Holm, spécialiste de renom en chirurgie du cancer rectal, explique pourquoi l’exérèse totale du mésorectum (ETM) est devenue la technique chirurgicale de référence. Cette approche améliore significativement la survie des patients en assurant l’ablation complète de la tumeur avec des marges saines. Il souligne que la maîtrise des plans anatomiques par le chirurgien est plus déterminante que l’expérience seule, et insiste sur le rôle clé d’une équipe multidisciplinaire, intégrant les radiologues pour la planification préopératoire et les anatomo-pathologistes pour le contrôle qualité de la pièce opératoire.

Exérèse totale du mésorectum : la référence en chirurgie du cancer rectal

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La technique d'exérèse totale du mésorectum (ETM)

L'exérèse totale du mésorectum (ETM) est la méthode chirurgicale de référence pour traiter le cancer rectal. Selon le Dr Torbjorn Holm, cette technique rigoureuse nécessite une dissection dans le plan anatomique correct, à l’extérieur du fascia mésorectal. Le chirurgien doit préserver les nerfs autonomes, respecter le fascia mésorectal et retirer le rectum avec l’ensemble du mésorectum périphérique en bloc.

Introduite par le professeur Heald au début des années 1980, cette méthode a mis près de vingt ans à être largement adoptée. Elle a révolutionné le traitement du cancer rectal en réduisant drastiquement les taux de récidive locale, passant de 25-30 % à des chiffres bien inférieurs. Réalisable par chirurgie ouverte ou laparoscopique, l’essentiel est d’obtenir une pièce opératoire parfaite avec un fascia mésorectal intact jusqu’au plancher pelvien.

Rôle du pathologiste dans le contrôle qualité chirurgical

Le contrôle qualité en chirurgie du cancer rectal est essentiel et relève du pathologiste. Le Dr Torbjorn Holm souligne que ce dernier joue le rôle d’évaluateur indépendant. Il doit examiner la pièce opératoire, la photographier et en noter objectivement la qualité.

Cette collaboration offre un retour d’information crucial au chirurgien. Une pièce de mauvaise qualité indique que le chirurgien doit améliorer sa technique ou, dans les cas graves, cesser de réaliser ces interventions complexes. Cette évaluation rigoureuse garantit des soins conformes aux normes les plus élevées.

Savoir versus expérience chez le chirurgien

Dans le choix d’un chirurgien spécialisé en cancer rectal, la maîtrise de la procédure correcte prime sur l’expérience seule. Le Dr Torbjorn Holm explique ce paradoxe : un chirurgien expérimenté mais pratiquant mal l’intervention obtiendra systématiquement de mauvais résultats.

Les patients doivent donc privilégier un chirurgien bien formé, maîtrisant les principes de l’ETM. Bien que l’expérience soit un atout, c’est la connaissance approfondie des plans anatomiques et des techniques appropriées qui conditionne le succès de l’opération et le pronostic du patient.

Adapter l'intervention au patient et à la tumeur

Si l’ETM est la norme, un chirurgien compétent doit adapter l’intervention à chaque patient et aux caractéristiques de sa tumeur. Le Dr Torbjorn Holm note que pour les patients très âgés ou fragiles, une approche moins extensive peut être préférable pour limiter les risques.

À l’inverse, en cas de cancer rectal avancé envahissant des organes adjacents (prostate, vessie, sacrum), une ETM standard est insuffisante. Le chirurgien doit alors être prêt à réaliser des procédures plus extensives, comme une exentération pelvienne ou une résection sacrée, pour assurer l’ablation complète de la tumeur.

Approche multidisciplinaire (équipe MD)

Une équipe multidisciplinaire est indispensable pour optimiser le traitement du cancer rectal. Le Dr Torbjorn Holm souligne le rôle de chaque spécialiste. Le radiologue fournit une cartographie préopératoire par IRM (cancer rectal) ou scanner (cancer du côlon), détaillant l’emplacement et l’étendue de la tumeur.

Le chirurgien utilise cette imagerie comme guide pendant l’opération. Enfin, le pathologiste évalue le succès de l’intervention. Cette approche collaborative garantit une prise en charge experte à chaque étape, offrant au patient les meilleures chances de guérison.

Comprendre les marges de résection R0, R1 et R2

La qualité de la marge de résection est un facteur déterminant de la survie. Le Dr Torbjorn Holm définit les termes clés. Une résection R0 signifie qu’aucune cellule tumorale n’est visible en surface de la pièce opératoire, indiquant une ablation complète et offrant les meilleures chances de guérison.

Une résection R1 signale la présence de cellules tumorales microscopiques sur la marge, traduisant une ablation incomplète et un risque accru de récidive. Une résection R2, le pire scénario, correspond à une tumeur macroscopique laissée en place, associée à un pronostic très défavorable. Atteindre une résection R0 est l’objectif principal de la chirurgie du cancer rectal.

Conclusion : la voie vers la guérison

La qualité de la chirurgie est le facteur le plus important pour guérir le cancer rectal. Le Dr Torbjorn Holm conclut que la maîtrise de la technique d’ETM dans un cadre multidisciplinaire est primordiale. Les patients devraient demander un deuxième avis pour confirmer le diagnostic et le plan de traitement, s’assurant ainsi d’être orientés vers un chirurgien compétent pour cette intervention vitale.

Le Dr Anton Titov souligne que cette discussion met en lumière pourquoi l’expertise chirurgicale et une approche d’équipe sont indispensables pour obtenir les meilleurs résultats dans le traitement du cancer rectal.

Transcription intégrale

Dr Anton Titov, MD : Un chirurgien suédois de renom spécialisé dans le cancer rectal discute du traitement chirurgical de cette pathologie. La méthode d’exérèse totale du mésorectum (ETM) est le meilleur traitement chirurgical. Il a fallu vingt ans pour qu’elle soit acceptée par les chirurgiens colorectaux.

Le pathologiste doit vérifier le travail du chirurgien : une marge de résection R0, R1 ou R2 a-t-elle été obtenue ? La survie du patient dépend de la technique chirurgicale et de la compétence du chirurgien.

Quelle méthode votre chirurgien prévoit-il d’utiliser ? Traitement chirurgical du cancer rectal. Chirurgie pour cancer colorectal. L’exérèse totale du mésorectum est la meilleure méthode.

Un chirurgien colorectal de renom à Stockholm explique les meilleures options. Quel est le meilleur traitement chirurgical ? Le chirurgien doit maîtriser l’exérèse totale du mésorectum pour réséquer la tumeur rectale en bloc.

Le chirurgien ne doit pas seulement être expérimenté, mais savoir réaliser l’opération correcte. Traitement du cancer rectal. Chirurgie du cancer rectal avancé.

Un deuxième avis médical confirme le diagnostic et la nécessité de l’intervention. Le meilleur traitement est l’exérèse totale du mésorectum.

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Interview vidéo avec un expert en chirurgie du cancer rectal et traitement mini-invasif. Traitement chirurgical. Exérèse totale du mésorectum.

La chirurgie est le traitement principal du cancer colorectal. La thérapie multimodale est importante, mais la chirurgie reste essentielle.

Vous avez une grande expérience en Suède et ailleurs. Quels sont les principes du traitement chirurgical ? Quelle est la méthode préférée actuellement pour le cancer rectal ?

Dr Torbjorn Holm, MD : Le développement historique de la chirurgie colorectal est fascinant. Autrefois, les résultats étaient bien moins bons, surtout pour le cancer rectal.

Le risque d’échec local était élevé, avec des récidives locales de 25 à 30 %. La survie était médiocre. Le professeur Heald a introduit l’exérèse totale du mésorectum dans les années 1980.

Mais la méthode n’a été acceptée qu’à la fin des années 1990.

L’ETM est une chirurgie précise, réalisée dans le plan anatomique correct, à l’extérieur du fascia mésorectal. Le chirurgien doit voir où il va.

Il doit préserver les nerfs autonomes, respecter le fascia mésorectal et retirer le rectum avec le mésorectum complet. C’est l’ETM.

C’est la méthode de référence aujourd’hui. Tout chirurgien doit la maîtriser.

Peu importe que ce soit par technique ouverte ou laparoscopique. La pièce de résection doit être parfaite, avec un fascia mésorectal intact jusqu’au plancher pelvien.

Pour le cancer du côlon, le Pr Hohenberger a développé le même concept : l’exérèse totale du mésocôlon. Le chirurgien suit les plans anatomiques et retire le mésocôlon entier avec tous les ganglions lymphatiques.

Les ganglions sont retirés jusqu’aux vaisseaux mésentériques supérieurs. Pour une tumeur du côté gauche, le côlon est retiré jusqu’à l’aorte. Une bonne pratique chirurgicale exige de retirer le mésorectum ou le mésocôlon entier dans le plan correct.

Cette méthode est la référence absolue. L’ETM doit être exigée de tous les chirurgiens.

Si un chirurgien ne la maîtrise pas, il devrait cesser de pratiquer la chirurgie colorectal. Le contrôle qualité par les pathologistes est crucial.

D’où l’importance de la collaboration. Le pathologiste évalue la qualité de la chirurgie.

Il examine la pièce opératoire, la photographie et donne son avis : bonne ou mauvaise pièce.

Si la pièce est mauvaise, le chirurgien doit améliorer sa technique ou arrêter.

Dr Anton Titov, MD : Les patients doivent donc rechercher le chirurgien le plus expérimenté.

Dr Torbjorn Holm, MD : L’expérience seule ne suffit pas. Certains chirurgiens sont expérimentés mais opèrent mal.

Le savoir est plus important. Le chirurgien doit connaître la technique correcte.

L’expérience aide, mais si la technique est mauvaise, les résultats seront mauvais.

Il faut un chirurgien oncologue bien formé, idéalement expérimenté. Les connaissances priment sur l’expérience.

Dr. Anton Titov, MD: On peut bien réaliser une opération, mais ce n’est pas la bonne pour le patient.

Dr. Torbjorn Holm, MD: Il faut adapter l’opération. L’ETM convient à la plupart, mais pas à tous.

Pour un cancer rectal avancé envahissant la prostate, la vessie ou le sacrum, l’ETM seule ne suffit pas.

Un bon chirurgien colorectal doit adapter l’étendue de l’intervention à la tumeur et au patient.

Il ne faut pas oublier le patient ! L’ETM ou l’exérèse totale du mésocôlon est standard pour un patient normal.

Mais pour un patient fragile ou âgé, une opération moins étendue peut réduire les risques.

À l’inverse, pour une tumeur étendue, le chirurgien peut devoir faire plus : enlever la vessie, réaliser une exentération pelvienne, réséquer le sacrum.

Pour un cancer du côlon étendu, il peut falloir enlever la queue du pancréas, la rate, une partie de la paroi abdominale ou le rein.

Il faut adapter l’opération au stade de la tumeur. La planification chirurgicale repose sur l’IRM (rectum) ou le scanner (côlon).

La collaboration avec le radiologue est essentielle. Il indique comment la tumeur se développe.

Utiliser l’imagerie comme feuille de route est crucial. Après l’opération, le pathologiste évalue la qualité de la pièce.

Il doit dire la vérité au chirurgien : la tumeur a-t-elle été bien enlevée, avec de bonnes marges ?

Dr. Anton Titov, MD: Le chirurgien a-t-il obtenu des marges R0 ? Une résection complète est cruciale.

Dr. Torbjorn Holm, MD: L’équipe multidisciplinaire est extrêmement importante. Le radiologue fait une bonne évaluation préopératoire.

Le chirurgien utilise ce staging comme guide. Le pathologiste confirme si la tumeur a été complètement enlevée avec des marges saines.

Des marges saines signifient une grande chance de guérison. La radicalité chirurgicale est cruciale.

Une résection R0 (pas de tumeur en surface) offre les meilleures chances. R1 (cellules microscopiques) augmente le risque de récidive. R2 (tumeur macroscopique laissée) donne un pronostic très sombre.

La qualité de la chirurgie est essentielle pour guérir le patient.

Dr. Anton Titov, MD: Traitement du cancer rectal par chirurgie. Interview avec un chirurgien oncologue suédois de premier plan. L’exérèse totale du mésorectum est le gold standard.