Le Dr Kent Yucel, MD, spécialiste renommé en radiologie et imagerie avancée, souligne l’importance cruciale du scanner rénal dans le diagnostic de l’hématurie indolore. Il rappelle que la présence de sang dans les urines sans douleur constitue un signe d’alerte majeur pour les cancers du rein et de la vessie. Le Dr Yucel détaille les trois principales catégories de pathologies rénales et les examens d’imagerie adaptés à chacune. Il explique également dans quels cas une échographie rénale normale peut malgré tout justifier des investigations complémentaires par scanner ou IRM. L’entretien offre des conseils précieux pour confirmer un diagnostic et solliciter un deuxième avis médical afin d’optimiser la planification thérapeutique.
Diagnostic de l'hématurie indolore : indications du scanner rénal et de l'IRM
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- Explication de l'hématurie indolore
- Imagerie des tumeurs rénales
- Au-delà de l'échographie : scanner et IRM
- Diagnostic d'obstruction urinaire
- Deuxième avis médical
- Transcription intégrale
Explication de l'hématurie indolore
L’hématurie indolore se définit par la présence de sang dans les urines sans douleur associée. Ce symptôme constitue un signe d’alerte clinique majeur. Selon le Dr Kent Yucel, il peut révéler des pathologies sous-jacentes graves, notamment un cancer du rein ou de la vessie. Le sang peut être visible à l’œil nu ou uniquement détectable au microscope — on parle alors de microhématurie. Quelle que soit sa visibilité, son caractère indolore nécessite un bilan urologique complet pour écarter toute malignité.
Imagerie des tumeurs rénales
Face à une hématurie indolore, l’objectif est d’identifier ou d’exclure la présence de tumeurs. Le Dr Kent Yucel distingue un groupe spécifique de maladies rénales liées aux tumeurs. Le carcinome à cellules rénales, cancer fréquent, se manifeste souvent de cette manière. L’échographie rénale est généralement l’examen initial. Toutefois, le Dr Yucel souligne une limite importante : l’échographie peut passer à côté de petites tumeurs. C’est pourquoi une imagerie plus avancée est souvent nécessaire, même après un résultat échographique normal, en particulier chez les patients âgés.
Au-delà de l'échographie : scanner et IRM
Pour un diagnostic définitif, les médecins ont souvent recours à des techniques dépassant l’échographie. Le Dr Kent Yucel recommande l’uroscanner et l’IRM abdominale comme modalités de choix. Le scanner rénal fournit des images détaillées en coupes, très efficaces pour détecter de petites masses au niveau des reins, des surrénales et de la vessie. L’IRM rénale offre une visualisation similaire et permet de mieux caractériser les lésions déjà repérées. Ces examens font partie intégrante du protocole d’évaluation de l’hématurie.
Diagnostic d'obstruction urinaire
Une autre catégorie de maladies rénales relève de l’obstruction. L’hydronéphrose, ou distension du rein due à une accumulation d’urine, survient lorsque l’uretère est obstrué. Le Dr Kent Yucel indique que l’échographie est l’examen de première intention pour confirmer cette obstruction. Cependant, si elle permet de visualiser la dilatation, elle est souvent peu informative sur sa cause. Pour identifier l’origine de l’obstruction — calcul, tumeur ou autre — les patients doivent généralement passer un scanner ou une IRM, qui en précisent la nature.
Deuxième avis médical
Confirmer un diagnostic complexe comme le cancer du rein est essentiel. Les Drs Anton Titov et Kent Yucel soulignent l’importance d’un deuxième avis médical. L’analyse des résultats du scanner et de l’IRM par un autre spécialiste garantit l’exactitude du diagnostic de carcinome rénal. De plus, un deuxième avis aide à choisir la meilleure stratégie thérapeutique, que ce soit pour un cancer du rein ou de la vessie. Cette démarche assure une prise en charge optimale et adaptée à la situation du patient.
Transcription intégrale
Le scanner rénal pour hématurie est un examen visant à écarter un cancer du rein ou de la vessie. La présence de sang dans les urines sans douleur définit l’hématurie indolore.
Dr Anton Titov, médecin : Comment utilise-t-on l’échographie, le scanner et l’IRM pour diagnostiquer les maladies rénales ? Quand faut-il recourir au scanner ou à l’IRM, même si l’échographie rénale est normale ?
Un radiologue expert en scanner et IRM répond aux questions sur l’utilisation du scanner rénal chez les patients présentant une hématurie indolore.
Le scanner rénal pour hématurie indolore sert à diagnostiquer le cancer du rein. Le scanner et l’IRM du rein sont utilisés pour le diagnostic du cancer rénal. Une IRM abdominale peut détecter des masses dans les reins, les glandes surrénales et la vessie.
Dr Kent Yucel, médecin : Le scanner et l’IRM sont également employés dans la maladie rénale chronique, mais la biopsie reste l’examen de référence pour les néphropathies médicales. Le carcinome à cellules rénales est diagnostiqué par la présence de sang dans les urines (hématurie indolore), l’uroscanner et la cystoscopie flexible. La cystoscopie endoscopique flexible est aussi utilisée pour le cancer de la vessie.
Un deuxième avis médical confirme l’exactitude des résultats du scanner et de l’IRM des reins pour détecter un carcinome rénal. Il aide également à choisir la meilleure stratégie thérapeutique pour le cancer du rein et de la vessie. Sollicitez un deuxième avis médical pour le cancer du rein et soyez assuré que votre traitement est optimal.
L’imagerie par résonance magnétique des artères rénales est également possible, mais reste en phase de test. L’uroscanner est un examen fréquent dans le bilan d’hématurie. La microhématurie asymptomatique nécessite un uroscanner et une IRM des reins. L’imagerie avancée est aussi utilisée pour diagnostiquer l’hydronéphrose. L’IRM rénale sert à identifier un cancer ou un carcinome à cellules rénales.
Dr Anton Titov, médecin : Restons dans la région abdominale : parlons des études IRM et scanner des reins et des glandes surrénales. Quand l’IRM rénale ou le scanner rénal sont-ils indiqués ? Quand peuvent-ils bénéficier à une personne atteinte d’une maladie rénale connue ou suspectée ?
Dr Kent Yucel, médecin : Les maladies rénales se divisent en trois catégories. Il y a la maladie rénale elle-même, qui entraîne une insuffisance rénale. Celle-ci est généralement évaluée par biopsie rénale, et l’imagerie a peu de place dans ce type de néphropathies, dites diffuses ou médicales.
Ensuite, il y a les tumeurs rénales. Elles se manifestent généralement par du sang dans les urines — invisible à l’œil nu, et parfois uniquement détectable à l’examen microscopique.
Dr Anton Titov, médecin : Hématurie indolore.
Dr Kent Yucel, médecin : Exactement. Ces tumeurs peuvent être diagnostiquées par imagerie. L’échographie est généralement le premier choix, mais elle peut manquer de petites tumeurs. Ainsi, de nombreux patients âgés présentant une hématurie peuvent bénéficier d’un scanner ou d’une IRM rénale, même si l’échographie est normale.
Le troisième domaine concerne l’obstruction de l’écoulement urinaire du rein vers la vessie. Le conduit reliant le rein à la vessie s’appelle l’uretère. Lorsqu’un élément obstrue l’uretère, on parle d’hydronéphrose, ou distension du rein. Celle-ci est principalement évaluée par échographie.
Comme pour les voies biliaires, l’échographie est très performante pour montrer l’obstruction, mais moins pour en révéler la cause. Si aucune obstruction n’est visible, les patients n’ont généralement pas besoin d’imagerie supplémentaire. Mais si une obstruction est détectée, ils passent généralement à un scanner ou une IRM des reins pour en identifier l’origine.
Interview vidéo sur le scanner rénal pour hématurie indolore avec un expert en radiologie. L’uroscanner est utilisé pour le diagnostic du cancer du rein et de la vessie.